|
Kinsale. C'est une petite ville très touristique, à 25 kilomètres au sud de Cork. Mais pour l'instant, Direction Charles Fort. Il s'agit d'un fort en étoile bâti en 1677 par les anglais, destiné à protéger la ville des invasions étrangères, après que les irlandais alliés aux espagnols y furent batus en 1601. C'est l'un des plus beau exemples de ce type de construction en Europe, malheureusement, le prix du billet d'entrée nous a persuadé de ne pas nous y attarder. Mais nous n'avons pas perdu notre temps, la vue de la rade de Kinsale y est très agréable.heures du matin, nous avons récupéré la voiture de location et nous fillons sur notre première étape :
Lusitania a été torpillé à son large, changeant certainement le cours de l'Histoire. Cette ville a une très bonne raison d'être appréciée, et non seulement des touristes : c'est un haut-lieu de la gastronomie irlandaise. On y trouve beaucoup de restaurants et de pubs qui en font sa renommée. Au XVIIIème, on y trouvait aussi beaucoup de navires, mais le port étant petit et les bateaux de plus en plus grands, les vaisseaux militaires ont laissé la place a une flotille de plaisance.n'est pas seulement visitée pour son charme et parce que le
coeur de la ville est l'antique citée médiévale aux ruelles étroites. Etant situé à flanc de colline, les rues montent beaucoup dès qu'on s'éloigne un peu du port. St Multose Church n'est pas encore trop haut perchée et nul grand effort n'est nécessaire pour s'y rendre. Bien qu'amplement remaniée, cette église normande, bâtie au XIIème siècle, conserve encore des traces de cette époque, tels le porche de la tour, les fonds baptismaux, des monuments funéraires et des inscriptions normandes en... français.
guides Michelin qualifient de vertes. Même si, en Irlande, tout (ou presque) est vert. C'est l'occasion pour nous d'expérimenter la conduite à gauche, et les étroites routes sinueuses irlandaises. Une vingtaine de kilomètres plus loin, et nous voici au pied de l'imposante abbaye de Timoleague.notre route vers l'ouest. Celle qui va de Kinsale à Timoleague est l'une de celles, nombreuses sur la côte ouest irlandaise, que les
à l'estuaire de la rivière Argideen, cette abbaye a été fondée vers 1320 par des moines franciscains. La partie la plus ancienne est le choeur de l'église gothique, et la plus récente est la tour du XVIème. Timoleague Abbey fut, comme la plupart des églises et monastères catholiques, mise à sac par les troupes de Cromwell en 1612 et abandonnée quelques années plus tard. C'est l'une des principales raisons qui font qu'on trouve en Irlande beaucoup d'églises en ruines.
Timoleague vient de Tigh Mo-Laga, Mo-Laga étant un saint de Cork ayant bâti ici une église (tigh signifie maison) au VIème siècle. Les ruines de l'abbaye sont vastes, l'église et ses fenêtres à lancette, au fond du choeur, sont dans un très bon état de conservation. On y trouve aussi quelques anciennes sépultures. Le cloître, entre la salle du chapitre et la cuisine, ainsi que le réfectoire, autrefois surmonté du dortoir, sont à l'ouest de la nef. Au XVème fut ajouté à cet ensemble d'origine une infirmerie, et deux siècles plus tard une cour au nord du cloître vint s'ajouter à l'ensemble. De nombreuses abbayes irlandaises furent bâties sur un schéma semblable.nom de
reste dans le cloître quelques arches du XVème siècle, restaurées en 1878. Derrière le mur du cloître se trouvait la cuisine. L'une des surprises de cette première visite d'un édifice religieux est que les irlandais, jusqu'à très récemment encore, n'hésitent pas à installer des sépultures au coeur même de monuments médiévaux, pour peu que ceux-ci soient religieux. Ce n'est que dans la fin des années 90 qu'une loi interdit toute nouvelle sépulture à moins de quelques mètres de monuments historiques. On retrouvera ces pratiques dans presque tous les lieux religieux visités.
Drombeg. Ce cercle de pierres date de 1125 environ avant Jésus-Christ, et, depuis son excavation dans les années 1950, est considéré comme un modèle pour tout ceux du sud-ouest irlandais. Il est constitué de dix-sept pierres, formant un ensemble de 9,30 mètres de diamètre. Les pierres sont taillées et polies dans le grès local, même si le lieu exact de leur origine reste inconnu. L'axe du cercle est dirigé du nord-est vers le sud-ouest. Le gisant, pierre principale du cercle, est la plus travaillée. Sur son sommet, sculpté horizontalement, avec une légère pente vers l'intérieur, se voient les inscriptions de trois gobelets et anneaux.avoir traversé Clonakilty, sur la route (touristique) de Glandore, nous arrivons, après plusieurs détours dans les petites routes de campagne, sur le site de
du site, on peut voir les collines vers l'ouest, et, juste dans le prolongement du gisant, la rencontre de deux arêtes de la colline. Les pierres du cercle sont alignées de telle sorte que le 21 décembre, jour le plus court de l'année, le soleil, lors de son lever, brille entre la 5ème et 6ème pierre, sur la 14ème. Et lors de son coucher, ce même jour, il brille sur le gisant, entre les deux pierres de l'entrée du cercle, les pierres de portail.
fia). Ce Fulacht Fiadh est constitué d'une auge, ou trou creusé directement dans la terre et tapissé de pierres (1,5 m x 1,0 m), d'un foyer recouvert de dalles, d'une banquette de pierres, d'un puit et de trous d'évacuation. Le Fulacht Fiadh était édifié autour d'une source naturelle. Des pierres étaient chauffées dans l'âtre puis jettées dans le bassin afin de faire bouillir son eau. De cette façon, on pouvait conserver l'eau bouillante pendant trois heures.archéologues ont aussi découvert un Fulacht Fiadh, hutte où les chasseurs faisaient leur cuisine, et plus exactement faisaient fuire la viande, généralement de chevreuil (
: Dromberg Stone Circle est situé sur une propriété privée. La loi irlandaise oblige les propriétaires de tels lieux à laisser les touristes les visiter et à les entretenir (les lieux, pas les touristes), moyennant ou non une petite compensation financière. Ici, l'entrée est gratuite, mais à la baraque de souvenirs située sur le parking, un homme d'une cinquantaine d'années nous laisse croire qu'il lui faut acheter son prospectus à 20 centimes pour entrer. Il a un accent terrible et nous avons un peu de mal à le comprendre. Comme il n'est pas très insistant, il rentre dans sa boutique et nous laisse passer, avant même que nous ayons compris ce qu'il voulait. Au retour, il nous explique qu'il est le propriétaire des lieux, que c'est son seul gagne-pain et que la vie est dure, et patati et patata. Et finalement, comme nous lui avons acheté deux cartes postales, il nous offre son prospectus (version française en plus)...
continuons vers l'ouest, en direction de Skibereen, ville fondée par les rescapés d'une expédition barbaresque. La campagne est belle, valonnée, en voici quelques vues. Après Ballydehop, nous biffurquons vers Bantry, car il nous faut trouver un camping. Celui de Durus est le plus proche.
camping est modeste, mais pas cher du tout. Situé le long de Dunmanus Bay, dans un endroit boisé, il offre une belle vue sur la péninsule de Sheep's Head, que nous visiterons demain.
|
||||||
© 2003-2005 A. de la Pinsonnais. Toute reproduction même partielle est interdite sans l'autorisation préalable de l'auteur. |