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Bantry House est l'attraction principale de la région.dort sous la tente, on vit au rythme du soleil. Dès son lever, après le petit déjeuner, nous filons vers Bantry. Là, nous décidons de visiter ce que tous les guides nous décrivent comme quasi-incontournable :
Armada Center, qui rappelle le rôle joué par cette demeure dans l'histoire de l'Europe. Malgré la fin de la saison, les jardins sont superbes ce matin. Ils sont à la française entre la maison et la mer, et à l'anglaise côté montagne.fin de saison, l'ancienne demeure des White, barons de Bantry, est en restauration, seuls les jardins et les écuries sont visitables. Celles-ci sont consacrées à une exposition, l'
le flan de celle-ci sont installées des terrasses, traversées par un long long long, très long escalier. Sa montée est parfois rudes, surtout lorsque les marches sont cassées ou glissantes, mais l'effort est indispensable pour admirer Bantry House et ses jardins. Ceux qui auront le courage de monter tout en haut pourront découvrir la vue imprenable sur la baie de Bantry et Whiddy Island. Par beau temps, évidemment, mais jusqu'à maintenant, nous avons de la chance.
White, conseiller, se rend acquéreur de Blackrock, ancien nom de Bantry House, en 1750. Il deviendra plus tard le plus grand propriétaire terrien de la région et de la péninsule de Beara. Mais l'histoire d'Irlande retiendra son nom pour une autre raison.
n'a de cesse de rassembler des forces pour libérer l'Irlande. Les United Irishmen sont nombreux en Irlande, et la France, alors en pleine révolution, et en guerre contre toute l'Europe, peut accueillir favorablement sa requête. Il trouve une oreille attentive auprès du général Carnot et des responsables politiques. Le Directoire, en guerre contre l'Angleterre, considère qu'une diversion en Irlande pourrait bien arranger ses affaires, et confie au général Hoche une expédition de 14000 hommes, avec armes et vivres pour les insurgés irlandais. Wolfe Tone est du voyage.
Center restitue admirablement bien cette histoire, objectivement et dans tous ses détails, et expose de nombreux vestiges des vaisseaux français et anglais coulés dans la baie. La visite vaut vraiment le temps qu'on s'y attarde. Surtout lorsque, comme en cette fin de saison, nous sommes les seuls ce matin à visiter Bantry House...
Béara. Cette péninsule, moins visité que le Kerry, n'a pourtant rien à lui envier. Nous avons surpris ici le calme d'une petite anse. Le paysage change encore, maintenant les bras de mer forcent la route à serpenter continuellement le long de la côte indentée. Entre la mer et la montagne, sur les routes scéniques, les vues sont magnifiques.sur Glengarrif, d'où nous visiterons le
Béara étant quelque peu délaissé par les touristes au profit de son grand voisin le Kerry, les routes y sont moins entretenues et plus petites. Hors de question de venir ici en camping-car, et encore moins en car. Il n'est pas rare de devoir s'arrêter sur le bord de la route pour laisser passer une voiture venant en face. On roule simplement un peu moins vite que chez nous, ce qui permet de profiter pleinement du paysage. Les seules vraies belles routes en Irlande sont les nationales, qu'on ne trouve qu'à l'intérieur des terres, là où les montagnes se font plus rares.
Tir na haiohleann Ring Fort" avec un dessin de mégalithe, nous décidons de le suivre. La petite route est très étroite, elle traverse un long plateau. Nous roulons depuis déjà longtemps, et toujours rien... La route est vraiment étroite, de l'herbe pousse parfois au milieu. Rapidement, les habitations disparaissent. Mais quelques panneaux indiquent toujours le fort. Après une dizaine de kilomètres qui nous semblent bien longs (serions-nous perdus ?), l'herbe disparait de la route, nous croisons la voiture d'un facteur, et miracle, deux maisons apparaissent. Deux cent mètres plus loin, le fort est là, nous nous arrêtons dans l'entrée du champ. Apparement, il y avait une route plus courte, mais certainement moins pitoresque.un panneau "
de s'imaginer à quoi le fort devait ressembler lorsqu'il fut bâti, il était probablement renforcé d'un mur de pierre, peut-être d'un fossé et d'une palissade en bois ? Les huttes des fermiers devaient être situées à l'intérieur, quelques-unes aux alentours certainement. Quoiqu'il en soit, ces habitant d'une autre époque bénéficiaient d'une belle vues, même si il y a mille ans cette région était beaucoup plus boisée qu'aujourd'hui. Ils avaient aussi probablement défriché quelques prairies sur le plateau, mais nous n'en savons pas grand-chose...
notre route à travers la superbe campagne. L'Irlande ne faillit pas à sa réputation de pays vert, mais ce n'est pas la seule couleur des campagnes : le gris clair des montagnes, le bleu du ciel, celui de la mer et le brun des landes sont aussi très présents. En se rapprochant de l'Ouest et des montagnes, les murs de pierres lézardant les champs se font de plus en plus nombreux.
l'extrémité des terres, se trouve Dursey Island, qui prolonge encore un peu la péninsule. Cette île est habitée par les hommes, mais ce sont surtout les moutons et quelques vaches qui empruntent le téléphérique permettant de s'y rendre - ou d'en revenir. L'ouest de l'île est un paradis pour les oiseaux de mer. Restons sur les terres et, après avoir passé une ou deux clôtures (des installations le permettent aisément) marchons un peu le long de la côte, au milieu des moutons. Le chemin de randonnée monte rapidement, en nous offrant une belle vue sur Dursey Island, Crow Head, Ballydonegan Bay et les lointaines côtes du Kerry.
, entre la mer et la montagne, est un petit village qui a profité de quelques hectares de prairies pour s'installer. C'est là que se trouve la plus grande pierre oghamique d'Irlande (5 mètres de long). Cette écriture du IVème siècle consiste en une série de traits plus ou moins longs, plus ou moins obliques, gravés de part et d'autre de la même arrête d'une pierre rectangulaire, ou d'un morceau de bois. Cette écriture ne fut guère utilisée que pour des inscriptions funéraires, ou de courtes inscriptions commerciales. Au loin se voient les côtes du Kerry.
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