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Dimanche 21 septembre 2003
Cliffs of Moher
Après avoir passé la nuit à Corrofin, nous nous dirigeons vers l'ouest, vers les falaises (cliffs) de Moher. nous sommes dans le bas-Shannon, entre le Kerry et le Connemara, dans une région qui doit son nom au plus long fleuve d'Irlande. Le Shannon est presqu'entièrement navigable, il traverse de nombreux lacs, véritables paradis écologiques. On peut louer des bâteaux pour le descendre tranquillement, mais attention à la météo ! Le fleuve se jette dans la mer à Limerick, sur la côte Ouest.

Mais l'Irlande est pleine de cours d'eau, ici, c'est la rivière de Cullenagh, voici son estuaire à Lahinch. Qui se douterait que quelques kilomètres plus tôt, cette même rivière n'était qu'un mince filet d'eau franchissait quelques cascades ?

Le Cullenagh à Lahinch
Le Cullenagh à Lahinch.



Cliffs of Moher sont les plus impressionantes falaises de la côte ouest. Elles s'étirent sur 8 kilomètres et habritent de nombreux oiseaux de mer qui niches sur ses flancs. L'endroit est très visité, car la vue y est remarquable. Surplombant la mer de 200 mètres, un sentier les longe et offre une agréable promenade, protégée par une balustrade. Les falaises sont ventées, mieux vaut y aller par bon temps...


Cliffs of Moher
Cliffs of Moher.



Un peu plus loin, les falaises redescendent bien vite, et nous retrouvons un petit château près de Doolin. Au détour d'un chemin, comme très souvent, apparaît un joli paysage. Profitez de ces grands espaces encore verts et de l'eau, car nous approchons du Burren.


Près de Doolin
Près de Doolin.



Juste avant Doolin, dans une petite vallée, se trouvent trois maisons de chaque côté de la rue, avec, au centre, un joli petit établissement. Voici donc un des hauts lieux de tradition irlandaise, un pub. Les pubs se ressemblent presque tous, on en trouve aussi presque partout. La preuve.


Gus O'Connor's Pub
Gus O'Connor's Pub.




Le Burren

l'Irlande, c'est beaucoup d'herbe, beaucoup d'eau, du bleu pour le ciel et la mer, des cailloux et des murs de pierres, parfois quelques nuages, que vous saupoudrez de-ci de-là de moutons et de corbeaux, avec des montagnes, des rivières, et des petites maisons bien éparpillées. Mais les proportions varient d'une région à une autre, et, pour le Burren, le Créateur n'y est pas allé de main morte sur les cailloux...


Le Burren près de Fanore
Le Burren près de Fanore.


Boireann, mot gaélique ayant donné Burren, signifie terre rocheuse. Il s'agit d'un grand plateau calcaire, où pousse à peine entre les rochers fissurés quelques brins d'herbe. Depuis des milliers d'années, l'eau, s'y infiltrant a créé des souterrains et des réseaux de nappes phréatiques. On pourra ainsi visiter la grotte d'Ailwee, grande galeries pleine de stalactites et de stalagmites, où on y verra aussi une cascade souterraine.


Malgré son apparente arridité, le Burren abrite une flore et une faune exceptionnelle. On y dénombre une trentaine de sortes de papillons, et des espèces animales et végétales qu'on ne retrouve qu'en régions méditerrannéennes. En hiver, les nappes phréatiques remontent et débordent, créant des petits lacs, les turloughs, qui attirent le gibier d'eau. Au printemps, les rochers se couvrent de fleurs, la plupart de ces plantes étant très rares ailleurs en Irlande. Le bétail (principalement chèvres et moutons) pait dans les quelques prairies en bord de mer ou dans les vallées, et, curieusement, subit un cycle de transhumance inversé : l'hiver, il est envoyé paître dans les terres élevées, plus chaudes et moins arrosées, alors que l'été, quand la sécheresse arrive, il reste dans les fermes...

Ballyvaughan Bay
Ballyvaughan Bay.


Ballyvaughan est un petit port de pêche tranquille. Mais situé quand même dans un endroit exceptionnel. Un centre culturel surplombant le port présente la géologie, la faune, la flore et l'histoire de cet extraordinaire pays qu'est le Burren. Un peu plus loin, en rentrand dans les terres vers le sud, outre de superbes paysages, la vieille tour de Newton Castle surveille le défilé.


Le port de Ballyvaughan
Le port de Ballyvaughan.



Le Burren regorge aussi de monuments méghalitiques. Le dolmen de Poulnabrone en est incontestablement le joyau, cette porte de tombe date de l'âge de pierre, où on croirait y être resté. Malheureusement pour nous, la route y menant était barrée ce jour-là, c'était celui de la course cycliste locale annuelle...


Corkscrew Hill
Corkscrew Hill.




Que ce soit sous les nuages ou le soleil, la couleur dominante est toujours le gris. Les parcelles sont bien entendu délimitées par des murs de pierres, même dans les endroits où le bétail n'a que des pierres à brouter. On y trouve de nombreux petits tas de pierres en équilibre. Ceux-ci ont été faits par des autochtones, ils ont tous une signification particulière, il ne faut surtout pas les toucher et les déplacer ! Et bien évidemment, cette pratique leur est réservée, vous n'avez pas le droit de faire vous aussi votre petit tas de cailloux... Pour des raisons beaucoup plus rationelles, il est interdit de déplacer ou d'emmener ou d'acheter des pierres, afin de préserver ce patrimoine exceptionnel.


Tas de pierres rituelles
Tas de pierres rituelles.



L'abbaye de Corcomroe est de la même couleur grise claire que le Burren. Sancta Maria de Petra Fertili a été bâtie avec les pierres de la région, et son nom exprime parfaitement le paradoxe du Burren, pays minéral où la vie y est si présente. L'abbaye a été fondée au XIIe siècle par Donal Mor O'Brien, roi de Limerick ou de Munster ou du Thomond, fondateur de nombreuses églises. La famille O'Brien fut longtemps très puissante dans le Burren.


Corcomroe Abbey - Cliquez pour agrandir
Corcomroe Abbey - Cliquez pour agrandir.



L'ordre cistercien vint en Irlande en 1142 et préférait s'isoler dans des endroits peu habités. Corcomroe était située dans une petite vallée fertille, son accès étant barré par les rudes montagnes du Burren. Des nombreux bâtiments qui formèrent l'abbaye, il ne reste que l'église et quelques murs disséminés. Celle-ci est bâtie entre 1182 et 1195 avec des pierres finement ciselées, dont certaines représentent des visages humains.


Corcomroe Abbey - Détail d'un châpiteau
Corcomroe Abbey - Détail d'un châpiteau.



L'église adopte un plan cistercien classique, en forme de croix, des chapelles entourent la nef. L'ordre fut dissout en 1564 mais, malgré les nombreux changements de propriétaires qui suivirent, les moines continuèrent de servir leur abbaye. Parmi les nombreuses tombes anciennes qui entourent le lieu, il en est une décorée de l'efficgie d'une tête couronnée, que l'on dit être celle de Connor O'Brien, petit-fils du fondateur et bienfaiteur de l'abbaye.


Corcomroe Abbey
Corcomroe Abbey.




Kilmacduagh

Outre celles des châteaux, on rencontre beaucoup de ruines d'églises ou d'abbayes. Et très souvent pour les mêmes raisons : les guerres et invasions anglaises. En effet, ceux-ci, protestants anglicans, ne se gênaient pas pour piller les églises et couvents catholiques irlandais, pour enfin les brûler. Beaucoup de bâtiments (dortoirs, réfectoires, écuries, aumôneries, etc) étaient en bois, ceux-ci ont donc complètement disparu. Les églises elles étaient le plus souvent en pierres, et leurs ruines nous sont parvenues, comme à Kilmacduagh, entre les comtés de Clare et de Galway.


Kilmacduagh
Kilmacduagh.



Kilmacduagh a l'une des plus belles collections de monuments monastiques du pays. Ses églises furent fondées au XIIIe siècle et le lieu sera le siège d'un Evêché jusqu'au XVIe siècle. Aujourd'hui encore, le diocèse porte toujours son nom. Le site comprend trois églises, une cathédrale, une tour ronde et une maison fortifiée. Pour visiter les églises et la maison forte de l'intérieur, il suffit d'en demander la clef à l'une des maisons en face.


La maison forte de Kilmacduagh
La maison forte de Kilmacduagh.



Glebe House est l'un des nom par lesquels on désigne ce bâtiment, le mot Glebe indiquant un bénéfice éclésiastique. Il est aussi connu sous le nom de la maison de l'Abbé, la maison de l'évêque ou en langue locale, Seanclogh. C'était en réalité à la fois la maison de l'évêque et un séminaire. Le bâtiment a été restauré et est fortifié, ses murs sont percés de plusieurs meurtrières. Une petite garnison de soldats du habiter ici, comme le laissent penser les restes d'une tour de garde.


La cathédrale de Kilmacduagh
La cathédrale de Kilmacduagh.



Il faut traverser un champ de vaches pour arriver à la cathédrale. Depuis le XIe siècle, elle a subi de nombreuses modifications. Sur le chemin se trouve St John's church, qui est la plus ancienne construction maçonnée du site. Elle date du Xe siècle, mais a été remaniée aux XIV et au XVèmes siècles. Sur la gauche, Our Lady's Church, petite chapelle dont il ne reste qu'un mur, sur le bord de la route. Un peu à l'écart, se trouve une grande église, O Heyne's Abbey, premier bâtiment du XIIIe siècle, à l'origine de l'appogée du site. Les belles arches des fenêtres sont soutenues par des colonnes où sont gravées des figurines d'animaux et des feuilles.


La tour ronde de Kilmacduagh
La tour ronde de Kilmacduagh.



Cette belle tour, est, comme les autres bâtiments, grises comme les pierres du Burren. Elle daterait du XIe siècle, et servait de refuge aux moines, en cas d'attaque (vikings, normands, pillards...). C'est la plus petite de celles de ce genre, mais elle offrait tout de même, sur plusieurs niveaux, un espace d'environ 60m². En cas d'attaque, les moines grimpaient vite avec leurs trésors (s'ils en avaient, bien sûr) et quelques nourritures dans la tour, dont l'entrée se situe à 8 mètres de haut. Ils rentraient l'échelle dans la tour, et attendaient tranquillement que les brigands veuillent bien quitter les lieux.


Lough Corrib
Lough Corrib.



Nous avons maintenant passé la ville d'Oughterard, nous voici dans le Connemara. Le Lough Corrib est un paradis pour les pêcheurs irlandais, et aussi pour les touristes de tous pays. Il est semé de petites îles toutes différentes, dont certaines furent habitées, et on y trouve l'un des plus vieux monastères d'Irlande. Près de ses rives, se trouve aussi le château d'Aughnanure, bastion du clan O'Flaherty, qui régnait sur cette partie du Connaught. Nous rejoignons le camping de Cong, d'où nous partirons demain pour visiter le Connemara.


Lough Courib - Cliquez pour agrandir
Lough Courib - Cliquez pour agrandir.




20 septembre 2003               22 septembre 2003



 
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